Journal Officiel de la Commune de Paris
Le Journal non-officiel de la Commune de Paris
Plus porté au dialogue qu’àl’introspection épistolaire, Vallès n’a laissé que peu de lettres témoignant de sa vie avant 1870. Exilé à Londres, il entretient une correspondance nourrie, notamment avec Arthur Arnould, « le plus ami des amis », ainsi qu’avec Hector Malot, dont la générosité et le soutien sans faille l’aident à publier ses articles et ses romans dans les journaux parisiens.
Le numéro 28 de la revue Les Amis de Jules Vallès est consacré à cette importante correspondance d’exil.
« Décidément, n’y a que les lettres – sans calembour ! j’veux dire que lorsqu’un homme, qui a été très attaqué pendant sa vie et sur le compte duquel les légendes nécessairement existent, vient à mourir, le seul moyen de se faire sur lui une idée juste et définitive, est de compulser sa correspondance.
Ainsi pour l’pauvre patron, chaque fois qu’on livre à la publicité un nouveau paquet d’ses lettres, j’crois le revoir, lui, tel que je l’ai connu : il me semble mieux le comprendre et j’m’imagine encore entendre sa voix, sa bonne voix, à la fois bourrue et bienveillante. »
Paul Alexis (sous le pseudonyme de Trublot), Le Cri du peuple, avril 1885